Bernard Manin
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“Traiter les faits sociaux comme des choses” et poser les fondements d’une nouvelle science de la société qui, sur le modèle des sciences expérimentales, permette de mieux la décrire et l’expliquer : tel est le projet d’Emile Des démocrates athéniens à Montesquieu, d’Aristote à Rousseau, personne ne songeait à faire de l’élection l’instrument démocratique par excellence. Démocratie n’équivalait alors pas à gouvernement représentatif ; c’est le tirage au sort qui paraissait le mieux apte à respecter l’égalité stricte des candidats. Que s’est-il donc passé au tournant du XVIIIe siècle, en Europe et aux États-Unis, pour que se renverse cette conception multiséculaire et qu’advienne l’idée qu’une démocratie est, par essence, un gouvernement représentatif ? Dans cet essai, Bernard Manin montre que le système représentatif n’a pas pour seule fonction de permettre au peuple de se gouverner lui-même. Le gouvernement représentatif mêle en fait des traits démocratiques et aristocratiques. L’élu n’est jamais le double ni le porte-parole de l’électeur, mais gouverne en anticipant le jour où le public rendra son jugement.
Bernard Manin
113.00 MAD
“Traiter les faits sociaux comme des choses” et poser les fondements d’une nouvelle science de la société qui, sur le modèle des sciences expérimentales, permette de mieux la décrire et l’expliquer : tel est le projet d’Emile Des démocrates athéniens à Montesquieu, d’Aristote à Rousseau, personne ne songeait à faire de l’élection l’instrument démocratique par excellence. Démocratie n’équivalait alors pas à gouvernement représentatif ; c’est le tirage au sort qui paraissait le mieux apte à respecter l’égalité stricte des candidats. Que s’est-il donc passé au tournant du XVIIIe siècle, en Europe et aux États-Unis, pour que se renverse cette conception multiséculaire et qu’advienne l’idée qu’une démocratie est, par essence, un gouvernement représentatif ? Dans cet essai, Bernard Manin montre que le système représentatif n’a pas pour seule fonction de permettre au peuple de se gouverner lui-même. Le gouvernement représentatif mêle en fait des traits démocratiques et aristocratiques. L’élu n’est jamais le double ni le porte-parole de l’électeur, mais gouverne en anticipant le jour où le public rendra son jugement.
Sun Tzu
85.00 MADBernard Manin
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